Notre façon d’être au monde…
La Culture fait l’actualité, et son accès est aujourd’hui largement questionné par des mesures décidées au niveau national, avec la réduction importante de moyens dont le financement du Pass Culture.
Au niveau mondial et européen, les menaces de ceux qui souhaitent diviser la société, l’influence prépondérante de médias contrôlés par quelques grandes fortunes, une crise sociale, environnementale et démocratique évidente sont autant de raisons de réinterroger le rôle de l’action culturelle comme vecteur d’émancipation et d’un enrichissement de notre façon d’être au monde.
C’est tout le sens du schéma d’orientation et de coopération culturelle d’Échirolles que nous travaillons actuellement avec l’ensemble des acteurs et actrices de la culture à Échirolles et je tiens à remercier les institutions toujours présentes à nos côtés pour ce projet, dont l’Agence Nationale pour la Cohésion des Territoires.
La saison culturelle 25~26 de la RéPAC – La Rampe – La Ponatière s’inscrit dans les arts en mouvement, de la danse, du cirque, des formes musicales et théâtrales. On y retrouve le choix programmatique affirmé de la diversité, avec un lien fort aux livres et à leurs auteurs, ainsi qu’aux croisements et aux rencontres atypiques des genres, des langages et des récits. Un art en mouvement(s) qui se fait l’écho du monde. Ce qui guide notre action, ce sont aussi les confrontations qui prennent sens dans les médiations et les rendez-vous construits avec les acteurs et actrices de notre tissu local pour faire un récit commun, ouvert, pluriel et résolument humaniste. Cette saison artistique tel un grand échiquier, sera une mosaïque, un terrain de vie où les couleurs ne peuvent se définir ni exister les unes sans les autres.
Je vous souhaite, à toutes et tous, de belles découvertes à la lecture de ce programme.
AMANDINE DEMORE
Maire d’Échirolles
Conseillère départementale
Le jeu est ouvert…
Entrez Mesdames et Messieurs sur l’échiquier sensible de notre nouvelle saison. Sur chaque case, des voix vont se lever, des corps vibrer, des récits s’inventer. Libre à vous de vous déplacer en toute fantaisie, que vous soyez Dame ou Cavalier : à chacun sa trajectoire. 2025~2026 fera la part belle à la diversité des formes et des écritures.
De la puissance symphonique de Divertimento (Brío), à la rencontre inédite entre une chanteuse folk et un ensemble de musique ancienne (Songs of Oblivion). Des grandes signatures chorégraphiques : Thierry Malandain, Marcos Mauro avec le Scapino Ballet Rotterdam, Thomas Lebrun. Des jeunes créateurs inventant formes décalées ou hybrides : Arthur Perole, Soa Ratsifandrihana, Sylvère Lamotte notre artiste associé, Mickaël Le Mer…
32 spectacles pour 64 cases :
La politique s’invitera de façon ludique : avec deux pièces de la série 8 rois (La Vie et la mort de J. Chirac et SarkHollande), une fresque théâtrale audacieuse et jubilatoire qui coche toutes les cases de la Ve République avec les portraits sensibles, satiriques et décalés de ses présidents. Et en bonus une conférence aussi drôle que redoutable pour apprendre à forcer l’adversaire à l’abandon : L’Art d’avoir toujours raison.
Les corps s’empareront de la mémoire des générations passées (Fampitaha, fampita, fampitàna). Ils se libéreront des carcans et du regard des autres (Tendre Carcasse).
Les voix feront entendre des récits de vie : celui de Brahim, habitant de la Villeneuve devenu comédien, ou celui du coureur Emil Zátopek, mis en lumière par Thierry Romanens et le trio Format A’3.
De case en case, nous voyagerons au soleil avec Las Migas, ferons place au lien, au collectif, à la fête. Car cet échiquier est aussi celui du partage. Celui des corps en mouvement — ceux des artistes, mais aussi les vôtres. Avec le Mois de la danse, les actions culturelles, les fulguRampes… autant d’occasions de prolonger l’expérience du spectacle et de se retrouver.
De cette partie, tous les spectateurs ressortiront vainqueurs. Fidèles, curieux, public de passage ou tout simplement à l’écoute, entrez dans cette saison comme on entre en résonance.
La culture est aujourd’hui en grand danger. Ignorance, exclusion, indifférence sont ses ennemis. En jouant avec nous, en laissant le trait à l’intelligence sensible, à vous, à nous, de réussir à les mettre, et pour longtemps… échec et mat.
JOSÉFA GALLARDO
Directrice
Danser, vibrer ensemble
Depuis deux ans, la compagnie Lamento a le bonheur d’être en résidence à La Rampe-La Ponatière. Cette collaboration a donné naissance à de riches aventures humaines et artistiques. Je pense d’abord à la résidence « Un chorégraphe dans mon collège » au collège Louis Lumière, qui a nourri la création de Gagnés par la nuit, présentée en novembre 2025 ; à ces regards curieux et ces rires d’enfants lors de Voyage au bout de l’ennui.
À Échirolles, chaque rencontre nourrit notre démarche, centrée sur le sensible. Tout ce fracas, Danser la faille, « Laissez-moi danser »… autant de projets qui ont tissé des liens profonds, notamment avec les publics empêchés.
Invité par Joséfa Gallardo, je poursuis avec joie cette immersion pour trois nouvelles années. Ce lien entre corps, territoire et habitants est le cœur de notre engagement : faire danser les gens, les mettre en contact, créer du commun.
Cette année, Le grand bal Immobile portera cette ambition : une fête intergénérationnelle mêlant danse, arts plastiques et cirque, en résonance avec les deux versions d’Immobile & Rebondi, pièces pour toute la famille à partir de 3 ans.
Danser et vibrer ensemble : c’est ce que permet La Rampe-La Ponatière, et je remercie du fond du cœur toute l’équipe pour sa confiance et son engagement.
SYLVÈRE LAMOTTE
Compagnie Lamento